Boa constrictor occidentalis
Distribution area: Argentine, Paraguay
Longueur moyenne estimée d’une femelle adulte: 3 m
Taxonomic status: la seule sous-espèce de Boa constrictor qui est citée en Annexe I de la CITES
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Le Boa d'Argentine possède une coloration qui va du brun foncé au noir et qui contraste avec les écailles brillantes qui dessinent les motifs. Ce boa peut atteindre plus de trois mètres en captivité.
Boa c. occidentalis n'est pas toujours très attrayant. Mais les spécimens noirs avec beaucoup de taches blanches sont un véritable régal pour les yeux.
Incidemment, notre expérience nous a appris que le boa argentin est foncièrement plus actif que les autres sous-espèces de Boa constrictor.
Le boa d'Argentine est la seule sous-espèce de Boa constrictor qui est citée en Annexe I de la CITES. Cela signifie qu'il est menacé d'extinction. Une autorisation spéciale est par conséquent requise pour le commercialiser.
La forêt tropicale d'Argentine a été rasée à près de 80% au cours des 90 dernières années. Selon une étude récemment publiée par l'Autorité Argentine pour l'Environnement, il ne restait en 2002 que 330 000 km2 des 1 060 000 km2 qu'elle comptait en 1914.
La perte équivaut à plus du double de la taille de l'Allemagne. Selon cette étude, les causes en sont l'expansion de l'agriculture et de l'élevage des bovins, ainsi que la déforestation opérée par l'industrie du bois.
Source: Landshut Newspaper, edition du 1er mai 2003
Il n'est donc pas surprenant que les boas d'Argentine soient en danger immédiat d'extinction.
Au vu de l'ampleur de ce véritable écocide, il apparaît plus que justifié que le boa argentin soit cité en Annexe I de la CITES afin que sa protection soit strictement assurée.
En conséquence de cela, le marquage est obligatoire, ce qui peut être réalisé par l'implantation d'un tranpondeur (d'une puce) ou par une documentation photographique. Cette mesure procède d'une intention louable et s'est avérée utile dans le cas des espèces les plus menacées, mais dans le cas de Boa c. occidentalis, ses conséquences ont été plutôt contre-productives. Jusqu'à la fin des années 90, les boas argentins ont été reproduits assez fréquemment aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis. L'élevage privé de cette espèce n'indiquait ainsi nullement que l'espèce était menacée. Cette situation a changé brusquement en Europe quand le marquage obligatoire a été mis en place le 1er janvier 2001 : en effet, les répercussions de cette mesure sur les motivations des éleveurs ont été loin d'être positives.
Si un éleveur voit sa femelle Boa c. occidentalis donner le jour à une portée de vingt jeunes, par exemple, il n'a pas d'autre choix que de les maintenir tous séparément - une "bénédiction" impliquée par le marquage obligatoire. Sans cela, il est difficile d'assigner les documents CITES respectifs accompagnés d'une photo aux petits boas si l'un d'entre eux vient à être vendu. A propos des photos : pour être valables aux yeux des autorités, elles doivent mettre en évidence les traits spécifiques des animaux. Il en résulte que la réalisation de la documentation photographique devient une véritable séance de torture - aussi bien pour les proriétaires que pour les serpenteaux.
Il n'est donc pas surprenant que la plupart des éleveurs de Boa c. occidentalis se soient vite lassés et se soient tournés vers d'autres sous-espèces non soumises au marquage obligatoire. Par voie de conséquence, les boas argentins sont à nouveau devenus une denrée rare, et, à nouveau, certains amoureux de Boa constrictor recherchent désespérément et sans succès cette variété. Voilà les raisons pour lesquelles le marquage obligatoire s'est avéré contre-productif. Comme le dit le proverbe : l'enfer est pavé de bonnes intentions.